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Sei Arimori

Artiste invité

Du 19 février 2022 au 29 mai 2022
tarifs Inclus dans le billet de l'expo Asia Europe 5

L’art de Sei Arimori, artiste japonais installé en Belgique depuis de nombreuses années, a la préciosité des enluminures médiévales, des icônes orthodoxes, ou de l’art bouddhique asiatique. Il fait appel au bois, à la toile et au papier, sans discrimination. L’artiste tire un trait d’union entre la conception en aplat de l’art japonais et celle qui existait également en Europe avant l’arrivée des recherches perspectivistes de la Renaissance.

 

artistes présents
Sei Arimori

Sa vision de la peinture

 

« S’il me fallait exprimer ma vision de la peinture, je répondrais par espace d’expression, libre des modes de l’art contemporain. En symbiose avec la majestueuse nature, où que nous soyons, artistes attentifs, capteurs sensibles, l’œuvre s’exprime au-delà de nous par la transposition, sur un support, des émotions intimes. L’artiste est l’intermédiaire sensible de la majestueuse nature. L’art utilise des symboles universels, il n’a pas de frontière : il est lien entre individus. Lien également entre passé et devenir.

 

L’une de mes préoccupations est de tirer le meilleur parti des enseignements des héritages de l’humanité, de l’Orient à l’Occident. Du point de vue de la pratique de la création, nous avons des leçons à tirer de la construction dans l’espace et également de la forme. C’est le but que je poursuis. La permutation de la lumière et des ténèbres : ce thème traité en 1999 exprime le fondement et le sens de mon travail.
Comme beaucoup de mes confrères, je suis interpellé par la fuite du temps. Je crois, cependant, que notre expérience peut être traduite au cours d’une seule journée. Le temps n’est pas une séquence ordonnée. Il est tout relatif pour chaque individu. Lever et coucher de soleil, espoir et tristesse, lumière et obscurité: c’est la vraie substance de notre vie.

 

Dans mon travail, j’ai utilisé des panneaux de bois, plâtre, feuille d’or et poudre de pierres précieuses. J’ai utilisé des techniques telles que tempera à l’œuf, le grattage et le polissage, entre autres. Par ces moyens, j’ai essayé d’exprimer le contraste de la lumière et l’obscurité. C’est un travail de patience qui requiert beaucoup de temps. Un patient processus de stratification est engagé, qui en soi n’est pas une contrainte pour moi, mais plutôt une expression du temps lui-même dissimulé dans mon travail ; aussi, grâce à la technique japonaise de l’urushi (laque) et par d’autres moyens, j’ai essayé d’exprimer la beauté pure. Mon désir est d’exprimer l’universelle lumière et les ténèbres. Expression de notre joie et de notre crainte, confrontés que nous sommes à la vie et à la mort. Je dessine tout imprégné à la fois de l’esprit de l’Est et de l’Ouest. C’est l’art de l’icône médiévale, des mandalas bouddhistes anciens, et du paravent japonais. Non dans les divergences de ces nombreuses cultures, mais plutôt dans une tentative de synthèse qui résume aussi mon parcours.

 

A présent, c’est le mouvement qui m’intéresse : la couleur, cernée par un cadre dynamique. »

 

Sei Arimori

 

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