Résidence d’expérimentation artistique « Recherches »
Depuis quarante ans, TAMAT soutient des artistes du monde entier grâce à sa bourse de recherche et les accueille dans ses ateliers. Ce programme encourage le décloisonnement des disciplines et incite les résidents à s’appuyer sur les ressources mises à leur disposition au musée.
La résidence d’expérimentation artistique Recherches
Recherches s’inscrit dans la continuité du programme de bourse de recherche, en lien direct avec les missions de TAMAT autour des arts textiles : la conservation, l’étude, la valorisation et le soutien à la création contemporaine.
Recherches est un programme de résidence d’une durée d’1 an, destiné à une sélection de 4 artistes-auteur.e.s et/ou créateur.trices, professionnel ou en cours de professionnalisation. Il est destiné à soutenir un projet de recherche et d’expérimentation lié aux arts textiles et/ou au patrimoine textile conservé par TAMAT.
Centré sur l’expérimentation comme processus créatif, le programme encourage l’initiation, la recherche et l’innovation. Il soutient le décloisonnement des pratiques et des disciplines artistiques, tout en incitant à une découverte et l’appropriation des ressources de TAMAT.
R23
Quatre artistes ont investi les ateliers en janvier 2023, à savoir Fanny Alizon, Prisca Theys, Séraphim Soupizet et Yoann Piccardi.
Date à épingler
Sam. 9 sept. & dim. 10 sept. 23 Open Studio – en présence des 4 résidents
Appel à projet pour l’année 2024
- Découvrez l’appel ICI
- Postulez jusqu’au 28 avril 2023 (avant minuit), par mail à l’adresse suivante residence@tamat.be
Catalogue R22
Chaque année, le résultat des recherches artistiques des boursiers est publié dans un catalogue d’exposition. Ces cahiers de recherches édités par TAMAT permettent de figer dans le temps et l’espace des réflexions qui sont, elles, en perpétuelles évolution.
Prix : 14 eur.
Disponible en retrait à la boutique ou par envoi postal (14 eur. + 6 eur. frais d’envoi).
Photo : Vue sur les ateliers de recherches de Prisca Theys et Yoann Piccardi – Les ateliers R23 – ©TAMAT
Nos boursiers
La promotion 2022
Peter DEPELCHIN
Peter Depelchin (Ostende (BE), 1985) vit et travaille à Bruxelles.
« Dessinateur, mon travail se nourrit d’une iconographie puisée dans la mythologie teintée de références personnelles. L’expérimentation réalisée à TAMAT m’a permis d’élargir ma pratique en passant du trait au fil. Un développement qui a débuté par l’étude du jeu de textures et de superposition de couches de couleurs déjà présentes dans mon oeuvre mais ici, perçues dans la trame du textile. »
Louise LIMONTAS
Louise Limontas (Bruxelles (BE), 1987) vit et travaille à Bruxelles.
« Issue d’une formation en design textile, mon travail s’apparente à une recherche basée sur le détournement de matériaux et de techniques textiles qui me permet de réaliser des motifs et des matières différentes. Je crée des volumes, des vêtements objets, des objets parures dont le statut et l’utilisation deviennent flous et moins identifiables. »
Camille PEYRACHON
Camille Peyrachon (Lyon (FR), 1996) vit et travaille entre Paris, Saint-Julien-Molin-Molette et Bruxelles.
« Grâce à mes recherches sur le terrain, je tisse des liens entre savoir-faire, histoire et matières en m’intéressant au patrimoine matériel et immatériel des territoires où je réside. Ensuite, en tant que designer, je crée des installations à l’aide d’objets plastiques et scénographiques travaillés selon différentes techniques : la fonderie, la sculpture sur bois, la céramique ainsi que la peinture. »
Araks SAHAKYAN
Araks Sahakyan (Hrazdan (AM), 1990) vit et travaille à Paris. « Artiste transdisciplinaire, performeuse et traductrice, ma recherche artistique s’articule autour des questions telles que la migration, le déracinement, les traumas intergénérationnels ; l’histoire individuelle et collective dans ses traductions possibles. Inspirée par mes propres expériences personnelles et intimes, je croise la géopolitique à la poétique, les frontières à nos propres meurtrissures, les montagnes caucasiennes aux bords de mers ou autres lieux transités. »
La promotion 2020

Eva DINNEWETH
Je travaille avec des objets et des situations trouvés et je m’intéresse à la façon dont les choses se rapportent les unes aux autres et au monde dans un jeu de donner et de recevoir du sens. Je veux étudier comment le textile, en tant que matière fluide, est en relation avec son environnement, comment il peut dissimuler, englober, accentuer, transformer par de simples interventions de l’artiste.

Lina MANOUSOGIANNAKI
Mes recherches à TAMAT tournent autour du sens du toucher. En combinant photographie et broderie, j’essaie de créer une nouvelle œuvre tangible qui peut être vécue non seulement en regardant mais aussi en touchant. Je me concentre sur le sens du toucher car j’essaie aussi de comprendre et d’explorer les aspects de la temporalité. Quel impact peut avoir sur les gens l’effet de pouvoir toucher le travail des artistes et quel impact peut avoir le toucher sur une œuvre ? La combinaison de différents sens peut-elle accentuer l’expérience de l’art ?

Jehanne PATERNOSTRE
Le point de départ de mes recherches est l’atelier de restauration de tapisseries de TAMAT. Les gestes et les techniques de conservation, les archives, sont ma source d’inspiration pour parler de notre relation au temps et à la mémoire. Quelle position adopter face à l’usure inexorable qui entraîne trous, effilochages, disparition et relâchement des fils ? Je réalise mes premiers échantillons de tapisserie trouée, je filme les mains qui réparent, j’interviewe des propriétaires de tapisseries…

Lisa PLAUT
Ma recherche au TAMAT est une tentative de rentrer en lien avec les tapisseries anciennes de la collection du musée. Je les considère comme des pièces de conversation. Elles semblent toujours susciter quelque chose, peut-être parce qu’elles ne sont pas des peintures, elles sont plus rares, moins évaluées, à cheval entre l’objet d’architecture intérieure et l’oeuvre d’art, ce qui renforce leur étrangeté.
C’est dans cette brèche de l’étrange que j’ai décidé de converser avec les tapisseries, glanant des points d’ancrages extérieurs à celles-ci comme les imprimés de boite de pizzas surgelées, les coiffures dites « balayage », ou intérieurs, comme le regard des chevaux de bataille et leur harnachement militaire, les trois actes de la vie de cette femme accusée de cannibalisme durant la famine. Mon objectif est de rendre visible cette perméabilité entre le réel et l’imaginaire et faire dialoguer mon inconscient et celui des tapisseries.

Arnaud ROCHARD
Pour mon année en tant que boursier à TAMAT, je continue mes recherches sur les tapisseries anciennes et les techniques de papiers peints.
Je souhaite travailler autour de l’idée de papier peint panoramique en imprimant des linogravures sur tissus. Pour moi la gravure n’est pas une fin en soi mais un prétexte à se faire visiter par la couleur autant que par les volumes. Je compte réaliser des études en céramique dans le but de tisser des liens entre art, artisanat et arts décoratifs.

Charlotte STUBY
Mon travail ici est composé de diverses recherches. J’aimerais particulièrement élaborer de nouvelles compositions narratives en textile en utilisant plusieurs techniques classiques. Ces récits se présentent comme des paysages imaginaires, frontaux, hasardeux, inspirés notamment de mythologies personnelles. Des assemblages à la fois figuratifs et organiques qui deviendraient des drapés énigmatiques.

Pétra VANWICHELEN
J’essaye de transformer des matériaux mous et de les détourner de leur fonction première. En partant du vécu et en utilisant des techniques mixtes, je tente de provoquer un autre regard. Les vides sont aussi importants que les structures denses. Par la couleur, le bleu de Tournai, je crée un lien entre l’histoire et aujourd’hui. Une chaine mobile de crochet et tricot tubulaire.

Maïlys LECOEUVRE
Ma recherche à TAMAT commence par l’observation de l’esthétique et des techniques employées pour réaliser les vêtements liturgiques et les icônes brodées. Après un questionnement sur les idolâtries contemporaines, j’ai choisi de broder à partir des publications de Kim Kardashian qui met en scène sa vie sur les réseaux sociaux. Une icône virtuelle, de chair et de silicone, qui comptabilise 161 millons de fidèles/followers dont l’adoration est exprimée par des likes et des ❤💎😍🔥🙏💋
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